Nouvelles attributions du DTU 14.1
Les travaux de cuvelage définissent les moyens à mettre en œuvre afin d’empêcher l’eau du sol de s’infiltrer dans le sous-sol d’un bâtiment. Les infiltrations peuvent apparaître sous forme liquide ou bien sous forme de vapeur d’eau.
A ce titre, l’efficacité du cuvelage est tout d’abord assurée par la structure à laquelle on adjoint :
- Un procédé d’imperméabilisation si l’on souhaite juste s’opposer à l’eau sous forme liquide,
- Un procédé d’étanchéité si l’eau sous sa forme liquide mais aussi de vapeur doit être bloquée.
Le NF DTU 14.1 qui décrit ces travaux de cuvelage est le seul DTU qui s’adresse à deux professions différentes :
- Les gros-œuvre,
- Les cuveleurs.
La précédente version était en vigueur depuis 2000. La nouvelle norme en propose une révision complète.
Tout d’abord le DTU s’est enrichi d’une troisième partie. Les cahiers des clauses techniques (P1) et spéciales (P2) se voient compléter par les « critères généraux de choix des matériaux » (P1-2). Y sont définies, pour les procédés décrits dans la norme, toutes les caractéristiques, exigences et méthodes d’essai demandées.
Il faut d’ailleurs noter qu’un nouveau procédé d’imperméabilisation fait son apparition dans le DTU. Il s’agit des SIL (Systèmes d’Imperméabilisation Liquides), constitués de résines synthétiques.
Le DTU s’adapte aux méthodes de calcul des Eurocodes. Il clarifie notamment les combinaisons d’actions telles que les niveaux d’eau à prendre en compte selon la destination des locaux. A ce titre le DTU introduit la définition des locaux nobles qui ne tolèrent aucune trace d’humidité. La mise en place d’une étanchéité est alors de rigueur pour l’ouvrage concerné.
Au niveau de l’exécution des travaux de cuvelage le nouveau DTU donne des instructions claires sur le traitement de nombreux points singuliers qui devaient auparavant être qualifiés par le gros-œuvre :
- Ces nouvelles instructions permettent d’éviter de tout faire reposer sur le gros-œuvre, notamment lorsqu’il s’agit de définir le caractère inerte ou actif des points particuliers,
- Autre effet attendu, celui de niveler par le haut les travaux du lot cuvelage. On parlera désormais de joints, réputés inertes, actifs ou bien de dilatation, ainsi que de liaisons, monolithiques ou monolithiques à traitement particulier. A chacun des points de détails se rattachant à l’une des catégories précédentes le DTU définit un traitement à mettre en place, levant ainsi toute ambiguïté lors de l’établissement des marchés.
Le NF DTU 14.1 donne aussi désormais tous les éléments qu’il manquait afin de procéder au constat contradictoire de l’état du support et ensuite à sa réparation éventuelle. La méthode de détermination de la cohésion superficielle est maintenant intégralement décrite dans les annexes de la partie 1.
Ces annexes se sont d’ailleurs fortement enrichies. Outre la méthode d’essai précédemment évoquée, le guide de choix est étoffé, la démarche de dimensionnement du cuvelage est synthétisée et enfin, les notions d’entretien et d’usage y sont abordées, de façon similaire à ce qui était décrit notamment dans le DTU 43.1.